Sur les pas des Romains, Voyage sur la voie Domitienne
L’itinéraire « Sur les pas des Romains, Voyage sur la voie Domitienne » suit le tronçon de la première voie romaine de Gaule qui relie l’Italie à l’Espagne et qui traverse le Parc sur les communes de Nissan-lez-Ensérune et Colombiers.
Repère emblématique du territoire, la voie, créée par Domitius Ahenobarbus dès la conquête de la région par Rome, vers 118 avant notre ère, développe ici son tracé rectiligne sur près de 24 kilomètres entre Narbonne et Béziers, de part et d’autre de la grande angulation de Ponserme (Pons septimus).
Les ingénieurs et pontonniers romains ont sans doute repris en partie le tracé d’une piste protohistorique, la voie « héracléenne », qui devait relier les agglomérations perchées de la plaine, Béziers et Ensérune notamment. Les vestiges d’un chemin avec son fossé bordier, retrouvés en 2006 et 2009 par le PCB à Colombiers, au bas de l’oppidum d’Ensérune, pourraient témoigner là du passage de la mythique « voie héracléenne », celle-là même que, selon la légende, Héraclès aurait ouverte.
Ce parcours, qui conduit ainsi du mythe à l’histoire, introduit à la mise en place du premier axe routier régional intégré à un réseau européen. Il propose de découvrir, en s’aidant du dépliant du PCB, Voie Domitienne, sur les pas des Romains, les conditions de construction de la voie, l’adaptation aux contraintes du milieu, dans les zones humides et en bordure de plusieurs étangs, les réponses apportées aux exigences du trafic, le rôle de la voie dans l’aménagement de ce territoire.
Vous pourrez vous promener sur le parcours paysager de la voie en repérant son tracé historique qui structure notre territoire depuis le viaduc à grande angulation de Ponserme, qui permet à la voie de franchir l’étang de Capestang.
Vous longerez, comme elle, d’autres étangs (de Montady-Colombiers et l’étang Bernat), qui n’étaient pas encore asséchés. Et il vous sera possible de constater comment les ingénieurs de Riquet l’ont utilisée par endroits pour implanter le canal du Midi.
En empruntant par commodité les chemins actuels, vous retrouverez sur la commune de Colombiers des bornes milliaires restituées, tous les 1.480 mètres, soit la mesure du mille romain. Le bornage régulier de la voie, inauguré dès sa création par Domitius Ahenobarbus à partir de Narbonne, a été complété lors des réparations successives jusqu’à la fin de l’Antiquité.
Sur ce trajet, qui commence à Ponserme au 7ème mille (Pons Septimus), vous rencontrerez en suivant le circuit pédestre de 3 km sur la commune de Colombiers, depuis le col du Malpas, 3 milliaires restitués dont 2 avec les inscriptions. Vous pourrez les lire en langue originale et trouver aussi la traduction du latin. Vous pourrez les lire en langue originale et trouver aussi la traduction du latin pour rappeler le souvenir des interventions de l’empereur Tibère dans les années 30 de notre ère. Alors,
vous évoquerez les étapes de construction et les problèmes d’entretien de la voie, déplacée à 2 reprises vers le sud pour être mise hors d’eau et passer en fort remblai. L’intensité du trafic qui animait à certains moments ces paysages a conduit à élargir l’emprise de la voie qui comprend, au pied d’Ensérune, une chaussée (7m.), une allée cavalière (5m.) empruntée par les piétons, cavaliers et troupeaux. Un possible espace de stationnement complétait ce complexe routier doté d’un relais-auberge et d’un atelier de forgeron. « Retour sur la voie domitienne en Biterrois ».
Vous apprendrez chemin faisant à mieux comprendre ces paysages routiers, plus humanisés qu’on pourrait le penser, sur cet axe dont on sait qu’il a fonctionné jusqu’au 15e siècle, d’après les péages qu’on percevait encore sur le viaduc de Ponserme.

















